L’architecture M2M se définit par l’échange d’informations et la collaboration entre machines connectées. Ce système améliore par ailleurs l’efficacité de la chaîne de production en utilisant un réseau fermé. Autrement dit, il supprime les interventions humaines et automatise l’exécution des tâches. Ce type de connectivité contribue ainsi à optimiser la performance et la gestion des coûts des professionnels.
Qu’est-ce qu’une carte SIM M2M ?
La carte SIM M2M est un type de puce électronique conçu pour les communications entre machines. Elle comporte un microcontrôleur de mémoire à l’instar des cartes SIM utilisées en téléphonie. Cet élément permet de stocker des informations et de les diffuser en temps réel sur un réseau insensible à la distance émetteur-récepteur. Ainsi, la connectivité M2M est adaptée aux grandes infrastructures industrielles.
Ces puces se rencontrent souvent dans les projets d’envergure internationale et les objets connectés pour les entreprises. Elles utilisent principalement les réseaux GSM 2G, 3G, 4G, LTE, ou 5G. De plus, ces cartes SIM sont généralement multicanaux et à durée d’itinérance illimitée. Elles permettent aussi le roaming sur tous les réseaux existants dans le monde, indépendamment des opérateurs.
D’autre part, les puces peuvent être activées et configurées à distance à travers des solutions IP privées ou publiques. La technologie utilisée permet donc d’assurer la continuité et le bon fonctionnement des services d’une entreprise à moindre coût. En effet, les techniciens deviennent moins indispensables sur site. Cette caractéristique est par ailleurs favorable à l’uniformisation des processus et des résultats.
Comment fonctionne M2M ?
La connectivité M2M implique une communication intermachines point à point et limitée au sein d’une structure donnée (usine, mine, entrepôt…). D’ailleurs, elle se distingue essentiellement de la connectivité IoT par cet aspect fermé. L’Internet des Objets est en revanche caractérisé par son ouverture au réseau mondial. Avec ce système, les machines traitent et échangent des données sur le web.
Concrètement, l’architecture M2M est constituée de trois strates : le réseau local, le canal de communication et l’application. La première couche repose sur un système d’échanges d’informations à courte portée. Il peut s’agir d’un LAN (Local Area Network) ou d’un PAN (Personal Area Network) basé sur la RFID, le Bluetooth, l’infrarouge… Dans tous les cas, l’objectif est de faciliter la communication sur site.
La seconde strate augmente la portée des objets connectés dans la transmission de données. Elle s’appuie ainsi sur un WAN (Wide Area Network) comme le réseau cellulaire UMTS/GPRS. Selon le cas, il est également possible de se servir d’un CPL (Courant Porteur en Ligne). Les réseaux GSM sont toutefois plus pratiques et permettent de bénéficier d’une meilleure couverture à l’échelle mondiale. De plus, ils améliorent la réactivité de la troisième couche (l’application traitant les informations).
Pourquoi passer à ce type de connectivité ?
La connectivité M2M se démarque avant tout de l’IoT par son indépendance vis-à-vis d’Internet. En effet, les réseaux cellulaires sont plus stables et répandus à travers le monde. Les entreprises s’affranchissent donc des aléas de la qualité et du débit de la connexion dans leurs zones d’exploitation. Plus simple, ce type de technologie contribue par ailleurs à améliorer l’autonomie des batteries des capteurs.
Le réseau mobile constitue à ce jour la meilleure option en M2M, comme l’a souligné l’ARCEP. D’une part, il permet de répondre aux exigences des industriels en matière de connectivité permanente. Cette technologie autorise d’autre part une plus grande mobilité à l’échelle nationale ou internationale, grâce à l’itinérance. Pour rappel, ces solutions peuvent se connecter en roaming à différents réseaux GSM.
Enfin, les cartes SIM M2M ont été spécialement conçues pour les professionnels. Elles sont alors capables de supporter des conditions d’usage intensif, voire extrême. Par exemple, certaines solutions pour industriels fonctionnent à des températures allant de – 40 °C à 100 °C ou plus. Ces équipements conviennent donc aux systèmes de navigation, aux capteurs des chambres froides, aux dispositifs de télémétrie…
En fonction de l’activité, les professionnels peuvent aussi adopter des outils résistant aux chocs, à l’humidité, à la chaleur… Ce type de matériel est équipé de protections spécifiques contre les environnements hostiles à l’électronique. De plus, la durée de vie des puces M2M est nettement plus longue par rapport aux cartes SIM classiques. Elles pourront ainsi limiter les opérations de maintenance et les interventions sur les machines. Ces particularités réduisent significativement les coûts sur le long terme.