Selon ses défenseurs, la 5G sera propice à l’avènement de l’internet des objets ou IoT (Internet of Things). L’idée est d’ailleurs évoquée régulièrement pour convaincre les plus sceptiques et les détracteurs du nouveau réseau. Toutefois, le concept n’est pas totalement maitrisé pour autant.
Qu’est-ce que le « Machine to machine » ou M2M ?
Le machine to machine englobe les outils permettant aux automates et aux robots industriels de communiquer entre eux. Ce type de système se définit entre autres par l’absence d’opérateurs humains dans la démarche. Le M2M implique également l’utilisation des TIC (technologies de l’information et de la communication).
Le principe consiste à mettre en relation plusieurs machines pour remplir une tâche donnée. Le transfert et le traitement des informations sont par ailleurs automatisés tout au long du processus. Concrètement, il peut s’agir d’ordinateurs et de capteurs (de chaleur, de vibrations, d’humidité, etc.).
Dans cet exemple, les capteurs récoltent et transfèrent les données vers un serveur. Un logiciel traitera ensuite ces informations avant d’envoyer des alertes ou des ordres aux machines concernés. Vous pourrez aussi découvrir des cas similaires sur un site s’intéressant aux applications des nouvelles technologies.
En somme, le M2M permet de surveiller et de gérer à distance un parc de machines. La communication peut être établie via un réseau sans fil ou filaire, selon les tâches effectuées et les installations considérées.
À quoi servent les cartes SIM M2M ?
L’expression machine to machine est surtout utilisée dans le milieu professionnel. D’ailleurs, ce type de système implique généralement l’usage d’outils industriels ou d’une configuration hardware spécifique. Il couvre par exemple le chauffage, les capteurs de débit, les dispositifs de télémesure, etc.
Le M2M vise notamment à limiter les coûts de gestion à travers la télésurveillance et la télégestion des équipements. Suivant cette logique, l’élargissement de la zone de couverture permet de gagner en performance et de réduire davantage les charges.
Aujourd’hui, un système M2M peut notamment utiliser les réseaux de bande-passante :
- RFID, avec une portée d’environ 10 mètres ;
- Bluetooth, avec une portée estimée entre 10 et 20 mètres ;
- WiFi, pour une portée d’environ 50 mètres ;
- Basse fréquence, avec une portée atteignant les 1 000 kilomètres.
La portée passe à l’échelle mondiale avec le réseau GSM et les cartes SIM dédiées. Ces derniers servent entre autres à échanger des informations avec le serveur. En définitive, les réseaux de communication M2M sont désormais incontournables pour les professionnels utilisant cette technologie de communications.
Quelle est la différence entre M2M et IoT ?
Le M2M et l’IoT se différencient essentiellement par la nature fermée ou ouverte du système. Par définition, le machine to machine fonctionne sur un parc limité. Ce principe s’applique, par exemple, aux équipements d’une unité de production. Ainsi, les outils transfèrent les données entre eux pour obtenir des résultats en interne.
L’IoT, en revanche, se définit comme étant un système ouvert. Les informations sont en effet transmises et traitées de manière dématérialisée sur un réseau élargi. Ces données passent généralement par internet. Les machines se retrouvent ainsi dans la même situation qu’un téléphone connecté.
D’ailleurs, une plateforme similaire au Cloud collecte massivement les données venant de chaque terminal (Big Data). Ces informations récoltées lors de la transmission de données seront ensuite traitées et renvoyées vers les machines effectuant la tâche considérée. Cette image doit être transposée à grande échelle pour appréhender l’ampleur de l’Internet des objets.
L’IoT implique en effet un grand volume de données, un réseau et une infrastructure puissants, ainsi que des machines performantes. Le M2M, pour sa part, peut se connecter à courte distance pour assurer le transfert de données point à point. Ainsi, le MtoM est souvent considéré comme un sous-ensemble de l’IoT.
La connectivité M2M offre une gamme de capteurs et de dispositifs connectés sans fil qui aident les villes intelligentes ou Smart cities à améliorer la qualité de vie de leurs citoyens dans des domaines tels que le la gestion du bruit et la pollution atmosphérique, la surveillance des foules et l’utilisation des ressources. Les villes intelligentes sont un domaine d’application clé pour l’Internet des objets (IoT), qui se rapproche chaque jour davantage grâce à des essais pilotes et des déploiements dans différentes villes du monde.