Depuis 2018, la VAR bénéficie du soutien de l’IFAB, l’instance décidant des règles du football. Elle vise à la base à réduire les erreurs d’arbitrage et à garantir une plus grande justice dans le jeu. Ainsi, l’outil est désormais courant sur les matchs officiels, malgré ses nombreux détracteurs. Les défenseurs de l’assistance vidéo négligent toutefois le coût de cette technologie. En effet, la généralisation de la VAR risque de creuser les inégalités liées aux moyens financiers des ligues et des fédérations.
1. Les avantages de la VAR
La VAR permet avant tout de rendre l’arbitrage plus précis et impartial sur les matchs officiels. En effet, le monde du foot recense une myriade d’incidents historiques en la matière, comme la « Main de Dieu » de Maradona en 1986. L’Argentin a pourtant utilisé volontairement la main pour marquer son but contre l’Angleterre. Au-delà des gestes passant inaperçus, la VAR limite les risques de corruption du corps arbitral.
Dès l’expérimentation de l’assistance vidéo, les instances officielles ont pris diverses mesures pour assurer la fiabilité des arbitres sur moniteur. Ces derniers ignorent, par exemple, le match à arbitrer une dizaine de minutes avant le coup d’envoi. Grâce à cette précaution, les arbitres vidéo sont difficiles à corrompre et capables de prendre des décisions totalement impartiales. Les résultats d’une rencontre peuvent donc basculer après le recours à cette solution d’aide à l’arbitrage.
Ainsi, VAR et paris sportifs sont devenus un couple problématique, car l’outil peut modifier significativement le déroulement et l’issue d’un match. Les fans de football ont néanmoins la possibilité d’effectuer les meilleurs paris sportifs de la saison, en l’absence d’erreurs d’arbitrage. Effectivement, ces situations ont longtemps faussé les pronostics et les résultats sur les compétitions nationales ou internationales. Les erreurs seront dorénavant moins courantes.
2. Les inconvénients de la VAR
En français, l’abréviation « VAR » est couramment traduite par « assistance vidéo à l’arbitrage ». Cette appellation a toutefois tendance à occulter la dimension humaine de l’anglais « Video Assistant Referees », évoquant les « arbitres assistants vidéo ». Or, les critiques concernant la VAR relèvent souvent de cet aspect du système. La technologie n’est en effet qu’un outil. Sa fiabilité dépend donc de ses utilisateurs. De plus, l’arbitre central aura toujours le dernier mot. La vidéo ne fait que l’aider.
D’autre part, l’usage de la VAR sert principalement à revoir les détails qui auraient pu échapper aux arbitres sur le terrain. L’assistance vidéo est d’ailleurs très sollicitée sur les fautes de main et les positions de hors-jeu. Ces cas sont souvent problématiques pour les arbitres en raison de l’évolution des règles au fil des années. Cela dit, le public ne maîtrise pas nécessairement les subtilités de ces mises à jour. La VAR se retrouve ainsi au centre de polémiques, au lieu des décideurs de l’IFAB.
Enfin, le problème financier est facilement compréhensible en voyant les estimations de l’introduction des nouvelles technologies en Ligue 2. La LFP prévoit effectivement de débourser 5,9 millions d’euros par an pour la VAR et 1,8 million annuels pour la Goal Line Technology. À ce stade, le coût atteint déjà à quelque 8 millions d’euros, sans compter les dépenses connexes. Malheureusement, un tel investissement n’est pas toujours envisageable pour toutes les nations et les fédérations.
3. Quel avenir pour la VAR ?
Aujourd’hui, il est difficile de faire abstraction des avantages du développement de la technologie dans le sport. L’exemple le plus parlant est sans conteste la Goal Line Technology pour le football. Installé sur la ligne de but, cet outil permet de savoir, si le ballon a réellement franchi les marquages ou non. De cette manière, les décisions de l’arbitre seront moins contestables, s’il a validé un but en apparence discutable.
L’idée est globalement similaire pour l’assistance vidéo à l’arbitrage. Grâce à cette technologie, l’arbitre dispose d’une aide à la décision et d’une preuve contre toute contestation. Il suffit de repasser et de montrer la vidéo pour apaiser les tensions sur le terrain et dans le public. Durant la Coupe du Monde des clubs en février 2023, l’arbitre chinois Ma Ning a même expliqué sa décision au micro lors d’un match entre Al Ahly et Auckland City. Il s’agissait d’une première mondiale.
En somme, la VAR n’est ni un gadget ni un phénomène de mode. L’outil sera amené à se généraliser sur le long terme. Il transformera par ailleurs le monde du football, au même titre que la technologie de la ligne de but. Au fil du temps, la FIFA et l’IFAB s’efforceront néanmoins de résoudre ses principaux défauts comme l’augmentation significative des temps additionnels.